Jan De Nul et ses partenaires ont achevé la construction de leur première île de mangrove

Les mangroves fournissent d'importants services écosystémiques. Elles stockent le carbone, protègent les communautés côtières et enrichissent la biodiversité. Mais elles sont menacées par le développement urbain, l'exploitation du bois et l'aquaculture des crevettes. Dans le chenal d'accès de Guayaquil, en Équateur, l'entrepreneur maritime Jan De Nul et ses partenaires ont construit leur première île de mangrove en utilisant des matériaux de dragage locaux. Ce projet pilote "AquaForest" donnera le ton pour la restauration des mangroves dans le monde entier.

Services écosystémiques

Les forêts de palétuviers sont d'importants puits de carbone et peuvent retenir jusqu'à quatre fois plus de carbone par hectare que les forêts tropicales. Elles servent de filtres à eau, constituent un point chaud de la biodiversité, protègent les côtes contre l'érosion et soutiennent des activités socio-économiques telles que l'écotourisme et la pêche durable. Mais depuis 1980, 50 % des mangroves en Équateur ont disparu en raison des activités d'aquaculture intensive, de l'exploitation du bois et du développement urbain.

Dominic De Prins

Chef de projet pour AquaForest en Équateur au sein de Jan De Nul Group

“En 2018, Jan De Nul Group a signé un contrat de concession de 25 ans pour effectuer des travaux de dragage dans le chenal d'accès au port de Guayaquil en Équateur. Au début du projet, nous avons remarqué qu'il y avait beaucoup d'estrans peu profonds près du chenal d'accès. Nous avons eu l'idée de surélever l'une de ces zones en réutilisant les sédiments dragués du chenal d'accès de Guayaquil, ce qui permettrait le développement d'habitats de mangrove. Cela nous permet de lier la restauration de la nature à l'une de nos activités principales.”

Main dans la main avec les communautés locales

La collaboration avec les communautés locales est un pilier essentiel du projet. AquaForest a mis en place un système de gestion locale pour l'île de mangrove, en s'appuyant sur sa valeur écologique et socio-économique. Les parties prenantes et communautés locales ont été impliquées dans chaque étape du projet et agissent comme des gardiens, sachant que leur existence dépend largement de la pêche locale.

Mise à l'échelle

Au cours des prochaines années, les partenaires d'AquaForest testeront, surveilleront et quantifieront l'efficacité de cet écosystème de mangrove qu'ils viennent de créer. Ils examineront ses contributions en matière de protection des communautés côtières contre les inondations et l'érosion, d'accroissement de la biodiversité, et d'avantages socio-économiques pour les communautés locales. Ce projet pilote pourrait ouvrir la voie à des projets similaires dans la région, ainsi qu'à l'échelle mondiale dans d'autres endroits favorables au développement de forêts de mangrove.

Dominic De Prins, Jan De Nul Group :

« L'expertise, l'équipement, la gestion de projet et une présence mondiale, Jan De Nul a tout sous le même toit pour reproduire AquaForest au niveau local et global. La réutilisation circulaire des matériaux de dragage ajoute un avantage économique, rendant ce type de solutions basées sur la nature économiquement viables. Nous croyons sincèrement dans le potentiel de ce projet pour restaurer les mangroves à l'échelle mondiale.” 

Andrea Reyes

Professeur Adjoint de Biologie, Escuela Superior Politécnica del Litoral (ESPOL)

“Nous avons étudié plusieurs facteurs importants pour la croissance optimale des habitats de mangrove dans AquaForest. L'interaction avec les vagues et les courants, la circulation de l'eau et son écoulement du sol, le type de sol dans lequel les palétuviers prospèrent, l'interaction avec d'autres plantes et espèces... Nous avons également étudié le type de protection dont les jeunes palétuviers ont besoin pendant les premiers mois de leur développement.”

AquaForest est un consortium international coordonné par Jan De Nul. Les partenaires sont South Pole, Mantis Consulting, Haedes, l'université ESPOL en Équateur, l'université d'Anvers, la Vrije Universiteit Brussel et l'ONG Fundación Calisur. Nous impliquons également les autorités locales, le gouvernement, les chercheurs et les communautés locales. Le projet est subventionné par le gouvernement flamand par l'intermédiaire du programme international d'action climatique de la Flandre et par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).