Assainissement de sites pollués avec une empreinte écologique minimale
Les activités de divers secteurs industriels ont eu un énorme impact sur l’environnement au fil du temps. Bien souvent, à l’arrêt de ces activités sur un site, ce dernier était simplement laissé à l’abandon car il était trop pollué pour pouvoir y implanter des logements ou des commerces. Aujourd’hui, l’on s’attache de plus en plus à revaloriser ces sites, avec un problème toutefois : que faire des terres lourdement polluées ? Jan De Nul ainsi que ses filiales Envisan et PSR redonnent vie aux sites pollués en recourant à tout un éventail de techniques de dépollution. Dans ce cadre, nous sommes en permanence à la recherche de techniques innovantes et durables.
Bio-piles
L’emploi de biopiles sur le site de l’ancienne usine Renault est un premier exemple de technique innovante. Une grande superficie de ce site était lourdement polluée. Les terres polluées ont été méticuleusement excavées en faisant très attention à ne pas diffuser la pollution plus loin. Nous avons d’abord retiré les déchets, après quoi le reste des terres a été traité dans des biopiles, où des micro-organismes décomposent les liaisons organiques polluées en formes moins nocives. Ensuite, l’air chaud produit par l’activité biologique des biopiles est passé dans un système d’assainissement de l’air et la chaleur récupérée a été renvoyée dans les biopiles pour y maintenir la température à un niveau optimal. Nous avons ainsi assaini plus de 207 000 tonnes de terres polluées à Vilvorde, dont 95 % ont pu être réutilisées pour remblayer le terrain. Le fait d’avoir réalisé l’assainissement intégralement sur place nous a permis de réduire drastiquement d’autres impacts comme les émissions de CO2 et les transports inutiles.
PFAS
Une pollution plus spécifique a été mise au jour récemment : celle aux PFAS, appelés « produits chimiques éternels ». Nous savons aujourd'hui que les PFAS endommagent l’environnement aux quatre coins du monde. Mais à certains endroits, cette pollution est tellement grave qu’elle induit, pour l’homme comme pour la nature, un risque trop important pour rester les bras croisés. La technique du « lavage physico-chimique » est considérée comme la plus utile et la plus efficace à l’heure actuelle pour assainir des terres polluées aux PFAS. La division Recherche & développement de Jan De Nul s’est donc concentrée sur l’amélioration de cette technique afin d’assainir spécifiquement les terres contaminées aux PFAS. Et elle est parvenue à ses fins. La technique inclut toute une série d’opérations de lavage et de séparation qui permettent de transformer plus de 80 % des terres polluées en un sable grossier exempt de PFAS. Cette fraction peut du reste être réemployée dans d’autres travaux civils. L’eau de traitement est réinjectée dans les cycles de lavage avant d’être épurée. Constamment en quête de nouvelles technologies visant à obtenir des résultats toujours meilleurs, Jan De Nul privilégie également les installations de lavage mobiles qui permettent d’éviter d’énormes volumes d’émissions liées au transport.
Extraction des PFAS des nappes phréatiques
Les PFAS ne contaminent pas seulement les sols : les nappes phréatiques en contiennent aussi souvent des concentrations (trop) élevées. En cas de drainage, les eaux souterraines pompées doivent alors être assainies. À cet effet, Envisan a mis au point un processus d’épuration qui permet d’extraire les PFAS de l’eau jusque sous le seuil de détection. Envisan possède actuellement une dizaine d’installations mobiles d’épuration des eaux destinées à filtrer les PFAS des eaux souterraines.