Collègue Jan Moens au Bangladesh

Notre collègue Jan parle de sa carrière à l'étranger chez Jan De Nul

Vlamingen in de Wereld est une fondation qui soutient les Flamands qui travaillent et vivent à l'étranger. Chaque trimestre, l'organisation publie un magazine dans lequel elle donne la parole à une personne qui vit la majeure partie de son temps à l'étranger. Dans cette édition, un article a été consacré à notre collègue Jan Moens.

Le dragueur Jan Moens décrit son travail comme un rêve d’enfant qui ressemble beaucoup à jouer dans un gigantesque bac à sable, faire tourner des moulins à vent et jouer avec des bateaux des milliers de fois plus grands, dans un environnement complexe de haute technologie. Et ce avec les équipages, ingénieurs et managers les mieux formés et entraînés, avec le support d’équipes bien rodées et de disciplines diverses. Pour Jan De Nul Group, il semble être fait pour ce rôle. Ce n’est donc pas par hasard que l’ingénieur se voie confier des projets très ambitieux dans le monde entier. Actuellement, il s’agit du développement du port de Payra au Bengal.

Article de : Vlamingen in de wereld, numéro 117, été 2022. Texte : Koen Van Der Schaeghe

 

Un coup de fouet économique

Jan est un acteur international téméraire formé par les circonstances et les expériences. “Je n’ai jamais eu l’intention de travailler en Belgique. Enfant, je rêvais de devenir fermier, mais après quelques années dans le secteur agricole en Afrique, je me suis lancé dans le dragage.” Il est parti et n’est jamais revenu. “Maintenant, cela fait quinze ans que je travaille pour Jan De Nul Group. Nos conditions de travail sont loin d’être traditionnelles, mais c’est ce qui me plait. Par exemple, ce que nous créons au Bangladesh, c’est « un coup de fouet » économique durable pour la région méridionale. Le pays est en fait un énorme delta fluvial. Le but de l’accès au port que nous construisons est d’avoir un meilleur désenclavement vers la capitale Dhaka, dont les routes commerciales vers l’Inde et le Bhutan profitent. La succession des travaux d’infrastructure représentera une plus-value pour le pays dans son ensemble. Pour commencer, nous avons réalisé des travaux de dragage préparatoires à plus petite échelle. Et maintenant, nous entamons la création d’un chenal d’accès de 75 kilomètres jusqu’au port. En parallèle, nous développons aussi le port lui-même.”

Motivation personnelle

“Dans notre jargon, c’est que nous appelons un projet de ‘site vierge’. La réalisation de projets à partir de rien, c’est le travail parfait pour notre entreprise. Nous arrivons avec nos valises et un ordinateur, et en quelques mois, nous mettons en place une équipe et un bureau, un genre de PME avec toute l’organisation logistique du projet. Voilà pourquoi j’adore ce secteur : on n’arrive pas dans un système existant, mais nous devons créer un système. Si quelque chose ne tourne pas rond, nous le faisons tourner. C’est très satisfaisant, car tout le monde contribue aux projets, sans réserve. Nous avons commencé le développement du port inexistant en 2016. Depuis 2019, nous avons accéléré la manœuvre et entamé effectivement les travaux de dragage. Dans quelques mois, dix navires travailleront ici à pleine capacité. Je ne connais pas l’ennui. Pour moi, c’est l’atout et la force des projets étrangers de Jan De Nul Group. Il s’agit d’un immense engrenage dans un chaos organisé, pour faire tourner un système en temps record. Personnellement, j’ai besoin de cette motivation.”

Les pieds dans le sable

En tant que directeur de projet, Jan est responsable de la direction d’un projet d’une valeur d’un demi-milliard d’euros. Il assure l’exécution opérationnelle des travaux, supporte les équipes techniques, tient le client et les autorités au courant de l’état d’avancement et échange des informations avec le siège central. “D’après le dicton, ’Le meilleur engrais, c’est les sabots du fermier’. Et j’en tiens compte. J’aime l’approche pratique et j’essaie de combiner les tâches administratives, contractuelles et de gestion avec un sens des opérations sur le terrain. ‘Les pieds dans le sable’, comme on dit dans notre secteur. Chaque projet est unique et c’est précisément cette variété d’équipements, de personnes, de pays, de langues et de cultures qui me motivent et me donnent de l’énergie. Chaque fois, j’ouvre une boîte à outil différente pour me mettre à la tâche. Et ça aussi, c’est la beauté de ce job : il n’y a aucune routine. La seule constante, c’est qu’il n’y a pas de constante.”

"Chaque projet est unique et c’est précisément cette variété d’équipements, de personnes, de pays, de langues et de cultures qui me motivent et me donnent de l’énergie. Chaque fois, j’ouvre une boîte à outil différente pour me mettre à la tâche. Et ça aussi, c’est la beauté de ce job : il n’y a aucune routine. La seule constante, c’est qu’il n’y a pas de constante.”

Jan Moens

Collègue Jan Moens

Un défi relationnel

Een honkvast bestaan trok Jan nooit aan. Zowat de helft van zijn loopbaan was West-Afrika zijn thuis. Het Midden-Oosten en Azië volgden. “Zelfs op de minst aantrekkelijke locaties bestaat de kunst erin er de schoonheid van te zien. Doe je dat niet, dan schaad je enkel jezelf. Ik heb nog nergens gewerkt waar ik zonder weemoed ben vertrokken. Je laat telkens een stuk van jezelf achter, waarin je veel investeerde.” Het uitbouwen van een gezinsleven in het buitenland is dan weer een andere uitdaging. “Mijn twee kinderen wonen bij hun mama, waardoor ik ze minder regelmatig zie. Maar ik hoop dat ze ook van het buitenland komen proeven, eens ze die keuzes zelf kunnen maken. Samen met ons, want met Joely heb ik een partner gevonden die graag reist naar de minst toeristische plekken ter wereld, om als koppel tijd te kunnen doorbrengen.”

Esprit d'équipe

Notre secteur exige une grande flexibilité et beaucoup de dévouement. En tant qu’employé, on est un pion stratégique important sur un échiquier mondial. Une carrière dans une entreprise comme Jan De Nul Group est un organisme vivant, avec d’énormes possibilités internes. Le partage des connaissances et l’apprentissage tout au long de la carrière rend la vie encore plus passionnante. Et on ne reste pas souvent au même poste.” Le focus mondial est une des attractions et le recrutement est axé sur cela. Les nouveau-venus reçoivent beaucoup d’assistance et les opportunités d’initiative personnelle ne manquent pas.

”Parfois, les chantiers sont tellement isolés que l’on peut uniquement faire appel aux collègues, l’esprit d’équipe est donc crucial. La façon dont nous organisons notre vie en dehors du travail dépend de l’endroit où nous sommes. Par rapport à Singapour et Taïwan, par exemple, les conditions au Bangladesh sont plutôt primitives. Ici, nous n’avons pas beaucoup d’opportunités de loisirs. Je ne dirais pas que c’est un manque, mais il y a tout de même des endroits avec plus d’options qui vous font parfois rêver. On ne peut pas minimiser cet impact. On doit avoir une certaine personnalité pour s’adapter. Mais c’est aussi une opportunité de croissance. Au Bangladesh, par exemple, nous suivons un programme sportif assez strict en tant qu’équipe, où l’effort physique est devenu détente.”

Bonne encadrement

“Dans cet environnement, si on porte des œillères, on les perd rapidement. Les expériences uniques s’accumulent vite et on acquiert un regard réaliste sur le monde. Et les occasions parlent pour elles. En Belgique, où les responsabilités sont plus liées à l’âge, il est à peine possible de participer à de tels mégaprojets. C’est comme si on jouait dans une ligue différente.” Dans une structure de management européenne plus stricte, ces jobs sont uniquement réservés aux managers qui ont de nombreuses années de service. “Chez Jan De Nul Group, on vit et on travaille à l’étranger, mais on reste lié à un employeur belge, et les avantages que cela comporte ne sont pas à sous-estimer. Je peux non seulement retomber sur un flux de communication clair en néerlandais, mais c’est surtout l’encadrement dans l’entreprise qui fait une grande différence. On ne doit pratiquement pas s’occuper des aspects administratifs personnels. Si je devais travailler pour un employeur étranger, les aspects sécurité sociale, établissement d’une pension et fiscalité occuperaient une place nettement plus proéminente dans la vie de tous les jours. Et ça, c’est très précieux pour moi”, conclut Jan.