Ce qui était novateur hier est devenu la réalité d'aujourd'hui
Jusqu'à présent, nous avons travaillé avec des navires jack-up pour l'installation d'éoliennes en mer. Ces navires ont quatre à six pieds, qu'ils abaissent à l'endroit où l'éolienne doit être installée. Amené au-dessus de la ligne de flottaison, le navire n’est ainsi plus dérangé par les vagues et les courants.”
Le Voltaire est l’un de ces gigantesques navires jack-up que Jan De Nul Group inaugurera bientôt. Cela étant dit, le marché offshore évolue si rapidement que l'entreprise est constamment à la recherche de nouvelles solutions.
Les Alizés
Le dernier fleuron du département Constructions neuves est le navire-grue Les Alizés, dont Gunter est responsable. “Les éoliennes en mer sont de plus en plus grandes et les zones les plus proches de la côte et les plus accessibles sont déjà presque toutes occupées. Cette situation crée de nouveaux défis; Les Alizés, qui sera livré au milieu de l'année prochaine, est notre réponse.”
Ce navire de 240 mètres de longueur disposera d’une capacité de transport considérable et d’une grue pouvant lever pas moins de 5.000 tonnes. Cela lui permettra d'enfoncer dans la mer des fondations lourdes à une centaine de mètres ou plus, indépendamment du fond marin.
“Grâce à sa capacité de transport et à sa grue polyvalente, Les Alizés assure une meilleure rentabilité économique”, pointe Gunter. “Il peut être utilisé dans des endroits où les jack-up s’avèrent plus difficiles à déployer. Avec le temps, nous rêvons d'utiliser ce navire pour installer non seulement des fondations, mais aussi des éoliennes.”
Le nouveau navire change la donne pour d'autres raisons encore. Il s'agit en effet d'un navire hybride à très faibles émissions et particulièrement future-proof. “La technologie des batteries intégrées, ainsi que le filtrage des gaz d'échappement en deux étapes, réduisent nettement les émissions des moteurs et, partant, l'empreinte carbone liée à l'installation des éoliennes”, conclut Gunter. “Grâce à ces technologies vertes à bord, inexistantes voici quelques années à peine, nous faisons drastiquement baisser nos émissions de CO2, d'azote et de particules fines. C'est peut-être l'aspect le plus satisfaisant de mon travail: ce qui était novateur hier est devenu la réalité d'aujourd'hui.”
Cet article a été écrit en collaboration avec Mediafin, L'Echo.
Texte Filip Michiels
Fotos Studio Dann
https://www.lecho.be/connect/ingenieur-du-futur/jan-de-nul/ce-qui-etait…
Nous posons des choix pour plusieurs décennies. Il n’y a rien de plus futuriste que cela!
Gunter Servaes
Project Manager Vessel Construction chez Jan De Nul Group